
J’ai toujours été très intéressée par la psychologie. Par les théories sur l’esprit humain, par les maladies psychiques, par les explications que l’on peut y trouver sur les comportements des individus. Grâce à mes études mais aussi grâce à mon grand intérêt pour ce domaine, j’ai très vite su que j’aimerais faire une thérapie. J’ai toujours considéré cela comme un passionnant voyage intérieur qui permet de mieux se comprendre tout en prenant soin de soi. Quand j’étais ado, je lisais avec envie les interviews de personnalités dans le magazine Psychologies qui parlaient de leurs nombreuses années d’analyse et qui disaient à quel point cela leur avait fait du bien. Je n’avais qu’une hâte : être adulte pour pouvoir moi aussi prendre rendez-vous avec une psy.
Vous l’aurez compris, dans cet article, je souhaite partager avec vous ma vision du travail analytique mais aussi et surtout tout ce qui a trait à la thérapie : définition des troubles psychiques, quand et pourquoi consulter, comment choisir son/sa psy, comment se déroule une séance, quels en sont les bénéfices. Pour terminer, je partagerai mon expérience et ce que m’ont apporté mes analyses. J’espère que je saurai titiller votre curiosité et que, peut-être, cela vous donnera quelques pistes de réflexion pour vous aussi, commencer une thérapie. C’est un long article alors préparez-vous un petit thé, prenez un biscuit, allongez-vous sous le plaid et c’est parti !
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LE TRAITEMENT DES MALADIES PSYCHIQUES DANS NOTRE SOCIÉTÉ
Je n’ai jamais vraiment compris tous les préjugés qui entourent les psys et les personnes qui consultent. Les psy, c’est pour les fous. Les psy montent la tête des gens. Je n’ai pas besoin d’un⋅e psy, je parle à mes amis quand je vais mal. Je n’ai pas besoin d’un⋅e psy, je me soigne tout⋅e seul⋅e. J’avoue avoir beaucoup de mal à comprendre pourquoi on se rend chez un spécialiste dès que l’on a mal à quelque part mais pas chez un⋅e psy quand on se sent moins bien. Si on a un problème à l’œil, on va chez l’ophtalmo, si on a des soucis avec notre cœur, on va chez le cardiologue. Pourquoi, si on a des difficultés liées à notre moral, n’allons-nous pas voir un⋅e psychiatre ? C’est quelque chose qui me paraît logique mais qui n’est pourtant pas si évident que cela pour beaucoup de gens.
Dans notre société, nous avons un problème avec les maladies psychiques, qu’elles soient petites ou grandes. Que ce soit dans les représentations qui nous viennent du passé ou dans la culture populaire, la maladie psychique est souvent associée à la folie, et elle est dépeinte très sombrement. Pourtant, les fous sont rarement des êtres complètement insensés, en état de démence permanente, qui se baladent tels des monstres dans les rues.
Il me semble donc nécessaire de déconstruire ces représentations qui ne correspondent pas à la réalité afin que notre société cesse de diaboliser les maladies psychiques, les thérapies et les psychiatres/psychologues. Ce changement des mentalités permettrait une meilleure reconnaissance de ces souffrances et un accès facilité et décomplexé à une prise en charge thérapeutique. Non seulement cela sauverait des vies, mais en plus nous pourrions vivre plus heureux⋅se.
Souffrir de dépression et ne pas se soigner, c’est un peu comme souffrir d’un cancer et ne pas se soigner. On peut en mourir. Je parle ici des cas les plus sévères qui ne représentent pas la majorité mais ils existent car nous stigmatisons trop les maladies mentales. Nous pointons trop du doigt les personnes en souffrance psychique. Résultat, nous restons tou⋅te⋅s dans notre coin avec nos difficultés et nous n’osons ni ne pensons à nous soigner, de peur de passer pour un fou/une folle. Avicii, Chester Bennington, Kurt Cobain, Amy Winehouse, MacMiller, Heath Ledger, tou.te.s souffraient de dépression, d’anxiété et d’addictions qui les ont conduit au suicide ou à l’overdose.
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LES TROUBLES PSYCHIQUES
Partons du principe que, depuis notre naissance, nous vivons toutes et tous des événements faciles et difficiles. Nous passons tou⋅te⋅s par des périodes plus compliquées, des périodes où l’on n’est pas très au clair avec soi-même, des périodes où l’on doute. En tant qu’être humain, il est impossible de ne pas vivre l’une de ces phases au cours de notre vie. Le bonheur n’est pas linéaire, on ne commence pas à être heureux⋅se le 2 avril 2016 et on le reste pour toujours sans discontinuer. La vie, c’est des hauts, des bas, des entre-deux, et ce qui est chouette, c’est d’arriver à avoir plus de hauts que de bas.
Au cours de ces périodes plus difficiles, mais aussi au cours de notre enfance, aussi joyeuse ait-elle été, il y a des choses que notre esprit n’a pas bien pu intégrer, n’a pas bien pu comprendre. Des événements qui ont constitué des traumatismes, petits ou grands, pour notre psychisme. Il en résulte, plus tard, des troubles avec lesquels on s’habitue à vivre mais qui sont malheureusement assez souvent handicapants. Ils peuvent se manifester de façon épisodique et avec des intensités et des durées variables. En voici une liste des principaux :
– Les troubles anxieux : l’anxiété est un sentiment d’inquiétude qui peut être présent plus ou moins fréquemment, dans des situations précises ou sans réelle cause externe. Il peut s’accompagner de difficultés liées au sommeil, de maux de tête ou de ventre, de digestion compliquée, de fatigue et d’une tendance à exagérer les petits problèmes. L’anxiété peut se manifester, par exemple, au sein d’une foule, lorsqu’on prend l’avion, lorsqu’on doit faire des choses qui sortent de notre routine habituelle, ou tout simplement dans la vie de tous les jours. Si l’anxiété devient trop élevée, elle peut se transformer en crise de panique. Au quotidien, une personne souffrant de ce trouble peut connaître plusieurs courts épisodes par jour où l’anxiété se manifeste. On se sent moins bien, on est un petit peu angoissé.e, on s’inquiète sans vraiment savoir pourquoi, on a comme une boule au ventre ou encore un sentiment diffus de stress.
– Les troubles dépressifs : ils se caractérisent par une humeur triste qui entraîne la perte d’intérêt et de plaisir dans la réalisation des activités habituelles. On peut présenter des symptômes dépressifs sans souffrir de dépression. Ce sont surtout la persistance et l’intensité des symptômes qui définissent les conséquences du trouble sur la vie quotidienne. Il se manifeste généralement sous la forme d’un sentiment de tristesse, d’une faible énergie, d’une dévalorisation excessive, des difficultés liées au sommeil (insomnie ou hypersomnie). Dans les formes les plus sévères, les troubles dépressifs peuvent s’accompagner de pensées suicidaires et de passage à l’acte.
– Les troubles addictifs : ils sont en lien avec une consommation excessive ou un comportement addictif dont la personne est dépendante. Il y a, par exemple, l’alcoolisme, la toxicomanie ou encore la dépendance aux jeux.
– Les troubles du comportement alimentaire : ils regroupent les problématiques liées à la manière de se nourrir. Il y a la boulimie (ingérer une grande quantité de nourriture dans un laps de temps réduit) et l’anorexie (perte de poids importante et réduction des quantités ingérées).
La plupart des gens vivent avec un ou plusieurs des troubles évoqués ci-dessus, à des intensités et à des fréquences d’apparition variables. J’ai souvent pu constater qu’ils « s’arrangent » du mieux qu’ils peuvent pour vivre avec ces difficultés alors que les symptômes sont parfois assez lourds.
J’aimerais ainsi vous amener à réfléchir à ces différents troubles. A voir s’ils vous sont familiers ou non. A vous questionner sur la fréquence à laquelle ils apparaissent dans votre vie, s’ils leur arrivent de vous gêner dans votre quotidien. A envisager le fait qu’il est possible de vivre avec eux d’une manière beaucoup plus facile. Cela peut se faire grâce à une thérapie, ou alors en ayant recours à d’autres méthodes annexes qui peuvent également produire des effets bénéfiques (voir le dernier chapitre « Et si vous n’êtes pas prêt⋅e pour une thérapie ? »).
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QUAND ET POURQUOI COMMENCER UNE THÉRAPIE ?
Je ne sais pas si on peut réellement définir un moment précis ou des motivations en particulier (c’est finalement une décision très personnelle) mais on peut citer deux cas de figure :
– Soit quand les troubles évoqués ci-dessus commencent à nous embêter dans notre quotidien ou tout du moins quand on ressent l’envie de travailler dessus ;
– Soit quand on souhaite entreprendre un travail sur soi pour arriver à une meilleure compréhension de soi.
De mon côté, je pense qu’à partir du moment où un trouble prend une place trop importante dans notre quotidien, il est important de consulter et de commencer une analyse. Prendre soin de son psychisme est aussi important que prendre soin de son corps. C’est une manière de prendre soin de soi dans la globalité, en intégrant toutes les parties de notre être. Nous savons tou⋅te⋅s que le sport est bon pour la santé. Et bien la thérapie, c’est la même chose, c’est bon pour l’esprit. Pour moi, les deux vont de pair. Aller voir ma psy, c’est autant important que faire mon yoga.
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UN⋅E PSYCHOLOGUE OU UN⋅E PSYCHIATRE ?
En Suisse, un⋅e psychiatre est un⋅e médecin qui a fait cinq années d’école de médecine puis qui s’est spécialisé⋅e dans la psychiatrie, tout comme un⋅e chirurgien⋅ne dans la chirurgie, l’ophtalmo dans l’ophtalmologie. Un⋅e psychologue, quant à lui/elle, a fait cinq années d’études universitaires en psychologie. Tou⋅te⋅s deux ont complété leur formation par une thérapie personnelle de plusieurs années.
Deux différences : 1. Le/la psychiatre peut prescrire des médicaments, tels que des anti-dépresseurs ou des anxiolytiques, ce qui n’est pas le cas du/de la psychologue. 2. La prise en charge par les assurances maladies : un⋅e psychiatre est remboursé⋅e comme un médecin alors que le/la psychologue est souvent remboursé⋅e via l’assurance complémentaire. Les assurances complémentaires prennent généralement en charge un montant annuel défini ou un nombre précis de séances.
Pour des questions financières, il peut être intéressant de se tourner vers un.e psychiatre puisque la prise en charge par l’assurance couvrira le 90% des frais et pour une durée beaucoup plus longue que si vous consultez un⋅e psychologue.
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COMMENT CHOISIR SON/SA PSY ?
L’élément le plus important pour une thérapie réussie et agréable est de trouver un⋅e psy qui vous convienne et avec lequel/laquelle vous vous sentez à l’aise et en confiance. Chaque individu est différent, ce n’est pas parce qu’un⋅e psy a plu à l’un⋅e de vos ami⋅e⋅s qu’il/elle vous plaira également. C’est un choix très personnel. Je vous conseille d’y aller à l’intuition, parcourez la liste (après avoir filtré le code postal ou femme/homme par exemple – ici pour le canton de Vaud) et laissez-vous guider vers la personne dont les nom et prénom vous font tilt.
Les psychiatres n’ont normalement pas de site internet puisque ce sont des médecins. Il est donc plus difficile d’avoir des renseignements sur eux en ligne. Par contre, la plupart des psychologues en ont généralement un sur lequel ils détaillent leurs qualifications, expériences et méthode d’analyse (il peut être intéressant de vous renseigner sur celles existantes avant d’entreprendre une thérapie afin de voir si l’une vous attire plus qu’une autre).
Un bon psy / une bonne psy :
– Pose le cadre thérapeutique et veille à son maintien
– Est neutre : il/elle n’émet pas de jugement sur ce que vous lui dites
– Sait vous écouter (ne vous raconte pas sa vie privée ou ses vacances)
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COMMENT SE DÉROULE UNE SÉANCE ?
Lors du premier entretien avec votre psy, il/elle va fixer avec vous un nombre défini de séances (1 à 4) afin que vous puissiez faire connaissance, découvrir ses méthodes de travail et voir comment le courant passe entre vous. Au terme de cette phase initiale (ou peut-être même avant), vous ferez un bilan durant lequel vous pourrez dire si la prise en charge vous convient ou si vous ne souhaitez pas continuer.
Une fois cette première phase terminée et après avoir décidé de travailler ensemble, vous définissez avec votre psy le nombre de séance(s) hebdomadaire ou mensuelle. A voir selon votre situation et comment vous vous sentez. Cela peut varier. Vous pouvez commencer avec une séance par semaine puis deux séances par mois. C’est vraiment quelque chose qui se discute avec son/sa thérapeute. Ensuite, un jour et une heure sont choisis et ils sont normalement fixes. Par exemple, vous aurez votre séance de thérapie tous les mercredis à 17h ou un jeudi sur deux à 14h. C’est un point important qui fait partie du cadre analytique.
En ce qu’il concerne le déroulement des séances à proprement parler, vous serez assis.e soit face à votre thérapeute soit sans contact visuel (pour la psychanalyse). Ensuite, vous parlez de ce dont vous avez envie. Ce qui vous pose problème dans votre vie quotidienne, les difficultés que vous rencontrez, les petits désagréments qui vous compliquent parfois l’existence, une dispute avec une amie, votre copain, vos parents. Vous verrez qu’en parlant, vous allez commencer à faire des liens par vous-même. Évoquer un sujet vous amènera sur une autre pensée ou un autre fait, et ainsi de suite. On appelle ceci le principe de la libre association.
Le/la psy va parfois rebondir sur ce que vous dites ou vous questionner sur un élément précis, dans le but de vous faire réfléchir et de vous accompagner sur le chemin de votre connaissance personnelle. Vous verrez comment cela vous fait réagir et vous échangerez là-dessus.
En thérapie, on résout les problèmes que l’on rencontre par soi-même. Dans ce cas, pourquoi ne pas le faire tout⋅e seul⋅e à la maison ? Et bien parce qu’en thérapie, vous êtes en lien avec votre analyste. Vos interactions avec lui/elle, les éléments sur lesquels il/elle va vous faire réfléchir, le fait d’énoncer à voix haute les soucis que vous rencontrez, tout ceci va vous soigner. Et ce n’est pas possible en étant tout seul⋅e chez soi. Ce n’est pas non plus possible avec vos ami⋅e⋅s qui, même s’ils peuvent vous aider, ne pourront pas vous accompagner de la même manière que dans un processus thérapeutique.
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LES BÉNÉFICES D’UNE THÉRAPIE
Une thérapie, c’est un voyage à l’intérieur de soi qui nous emmène vers une meilleure connaissance de nous-même, de nos ressentis et de nos émotions. Il y a dans cette démarche quelque chose de l’ordre d’une nouvelle construction et d’une nouvelle compréhension de notre personne et de nos fonctionnements.
J’aime imager la thérapie de la façon suivante : je perçois ma vie comme un tricot que je tisse petit à petit au fur et à mesure de mon existence. Les années et les évènements passés constituent les mailles de mon tricot ; la façon dont se sont déroulés ces évènements et comment je les ai vécus influent sur la manière dont les mailles ont été tricotées et consolidées entre elles. La thérapie est un outil qui m’aide à construire mon tricot avec des mailles solides et qui me permet de faire un état des lieux de l’ensemble de la pièce. On regarde comment sont les premières mailles, si elles sont stables, si elles ne sont pas trop emmêlées. On peut voir celles qui sont toutes belles mais aussi, si nécessaire, détricoter plusieurs lignes, ici et là, pour en construire des plus fortes et des moins nouées.
Partager ce que l’on a vécu avec son/sa thérapeute et dire toutes ces choses à voix haute est vraiment libérateur. C’est comme si l’on déposait nos poids dans le cabinet de notre psy. On dépose nos poids et des ailes se déploient dans notre dos. On ressort d’un travail analytique avec des bases plus saines, plus profondes, plus ancrées. On est mieux armé⋅e⋅s pour la vie quotidienne et pour les problèmes que l’on peut rencontrer. On sait pourquoi on réagit de telle façon dans telle situation. Une thérapie permet vraiment de vivre d’une manière plus légère et plus simple au quotidien.
Je suis convaincue qu’il y aurait beaucoup moins de problèmes dans le monde si nous étions tou⋅te⋅s allé⋅e⋅s consulter un⋅e thérapeute durant quelque temps. Il y aurait moins d’incompréhensions, moins de susceptibilités, moins de critiques, moins de moqueries, moins de jalousies. Nous pourrions tou⋅te⋅s communiquer différemment et je crois que nous nous porterions tous et toutes bien mieux.
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MON EXPÉRIENCE
Comme je le disais en introduction, j’ai rapidement su, au début de ma vie adulte, que je ferais un jour une thérapie. Tout ce qui tourne autour du psychisme m’intéresse énormément et je trouve tout à fait passionnant de pouvoir comprendre comment fonctionne mon cerveau.
Pour moi, voir un⋅e psy n’a jamais été corrélé avec le fait d’être folle. Je n’ai jamais pensé que les psys sont destinés aux fous, je n’ai jamais pensé que les psys montent la tête des patient⋅e⋅s, je n’ai pas eu peur de découvrir des choses horribles en commençant un travail analytique. En fait, je n’ai jamais pensé quoique ce soit de négatif concernant les psys et la thérapie. Bien au contraire.
Je considère le fait d’entreprendre une thérapie comme un formidable cadeau que je me fais à moi-même. Quitte à être sur terre, autant essayer de vivre ma meilleure vie. Je trouve dommage de laisser certains troubles nous gâcher l’existence ou du moins empiéter un peu trop souvent sur notre quotidien. Mon bien-être est quelque chose auquel j’aime consacrer du temps. J’aime prendre soin de moi, j’aime m’interroger sur ma manière de fonctionner, sur les autres, sur mes relations à autrui. J’aime comprendre pourquoi je réagis de telle manière dans telle situation.
La thérapie représente une aide qui m’épaule dans les situations difficiles. A 19 ans, j’ai consulté pour la première fois durant quelques mois car je vivais une période assez compliquée. J’ai refait quelques séances juste avant mon départ à Paris, à 23 ans, pour vivre au mieux cette transition et tous les changements qui s’amorçaient dans ma vie. Aujourd’hui, je fais une thérapie plus longue, plus en profondeur, une vraie analyse de fond, où on reprend tout depuis le début, on décortique et on pose des bases solides. Des trois, c’est de loin la plus intéressante et la plus riche en enseignements. Ces séances m’ont permis de comprendre tellement de choses. Je suis vraiment heureuse du chemin parcouru et de tout le travail effectué au sein des quatre murs du cabinet de ma psy.
Comme je le disais dans mon article bilan il y a quelques jours, je me sens aujourd’hui plus sûre de moi, je sais qui je suis, ce que je veux et comment je souhaite vivre ma vie. La thérapie m’a permis de lâcher prise sur énormément de sujets et j’ai appris, de manière générale, à accorder beaucoup moins d’importance à des choses qui me prenaient trop la tête auparavant. J’ai arrêté de me justifier pour tout et n’importe quoi, j’arrive mieux à mettre mes limites, je ne me force quasiment plus à faire des trucs que je n’ai pas envie mais que je faisais quand même par le passé, par peur du regard et du jugement des autres.
J’arrive bientôt au terme de ma thérapie actuelle mais il est assez clair pour moi que j’en ferai plusieurs au cours de ma vie. Je crois qu’il est nécessaire de refaire des petits points de situation, tous les cinq ou dix ans peut-être, pour continuer à faire de belles mailles et à m’assurer que mon tricot est toujours bien solide.
J’ai longtemps hésité à aborder ce sujet sur mon blog, sujet qui reste malgré tout assez délicat. Cependant, je crois que les expériences individuelles méritent parfois d’être partagées car elles peuvent réellement servir à d’autres. Au final, nous sommes tou⋅te⋅s humains, nous rencontrons donc tou⋅te⋅s plus ou moins les mêmes problématiques et il peut être intéressant de découvrir comment d’autres personnes ont géré une situation que l’on rencontre peut-être aussi.
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ET SI VOUS N’ÊTES PAS PRÊT⋅E⋅S POUR UNE THÉRAPIE ?
Choisir de voir un⋅e psy n’est jamais une étape facile. C’est pourquoi beaucoup de personnes se tournent vers des médecines alternatives qui leur permettent de prendre soin d’elles et de se soigner par d’autres moyens. Il y a des ostéopathes, des kinésiologues ou des physiothérapeutes avec des spécialisations particulières qui peuvent être une première porte d’entrée vers un chemin vers soi. Je connais plusieurs personnes qui ont fait des séances avec ce type de praticien⋅ne⋅s et cela leur a fait beaucoup de bien. Finalement, je crois qu’il est important que chacun d’entre nous trouve la méthode la plus adaptée à sa personne.
⇒ Si vous souhaitez voir comment se déroule une séance dans le cabinet d’un⋅e thérapeute, je vous conseille la très bonne série In Treatment (En Analyse) qui est sortie en janvier 2008. Chaque épisode représente un jour de la semaine durant lequel on assiste à la séance d’un⋅e patient⋅e avec son psy. Le vendredi, c’est le psy lui-même qui se rend chez sa thérapeute, pour de la supervision et pour son analyse personnelle. Cette série est extrêmement bien réalisée et vaut vraiment le coup d’être vue. Elle permet notamment de « dédramatiser » ce qui peut se passer dans le cabinet d’un⋅e psy et c’est très chouette.
Et vous, que pensez-vous de l’idée de commencer une thérapie ? Est-ce quelque chose qui pourrait vous intéresser ? Dans le cas contraire, qu’est-ce qui ne vous attire pas dans cette démarche ?
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Je souhaite préciser que je ne suis évidemment pas médecin. J’ai écrit cet article de la manière la plus simple possible afin que ce soit facilement compréhensible pour tout⋅e⋅s. Tout n’est peut-être pas 100% bien expliqué ni 100% exact mais je me suis documentée le plus possible afin de faire le moins d’erreur possible. En cas de doute, seul l’avis de votre médecin est à prendre en compte.
Laetitia
Je suis vraiment fan de ton article! Tellement juste, il y aurait beaucoup moins de problème dans le monde si on suivait tous une thérapie.
Néanmoins, j’ai pu remarquer que la thérapie de confort appelait majoritairement les personnes dotées d’une certaine intelligence, qu’il faut être habitué à se poser des questions pour avoir l’envie de s’en poser à soi-même pour comprendre.
Pour une prochaine analyse, je t’encourage à trouver un.e thérapeute qui fait de d’analyse transactionnelle et des travaux thérapeutiques émotionnels. Les réparations sont très fortes et changent les programmations qu’on a donné à son corps.
Merci pour cet article très clair et bien écrit!
😘
Melody | Ally Bing
LaetitiaMerci beaucoup 😀 😀
Merci pour le conseil, je vais noter ça pour mon futur 😉
Bisous 😘😘
Camille
Coucou,
Je t’avoue que je ne me suis jamais vraiment posée la question à propos des thérapies car j’ai toujours pensé que c’était pour les gens qui en ont « vraiment » besoin, à cause d’un traumastime par exemple. Finalement apres avoir lu ton article, tu m’as fait changer d’avis: on peut faire une thérapie pour apprendre sur soi. C’est une très bel article et je t’en remercie car j’ai appris beaucoup de choses.
Belle soirée,
Camille 🙂
Melody | Ally Bing
CamilleSalut Camille,
Je te remercie beaucoup pour ton petit mot 🙂
Alors c’est super si l’article t’a aidé à voir la thérapie sous un autre angle 🙂
Belle soirée et à tout bientôt ! xx
la parenthèse psy
Bonjour,
Vautrée en pyjama pilou-pilou sur mon canapé, un masque en argile sur la tronche, je me baladais sur internet et je suis tombée sur ton blog. Je ne te cache pas que ton artice m’a profondément intéressée puisque je suis moi même psychologue 🙂
Et parfois, j’avais l’impression de me lire ou du moins, lire quelques passages d’articles de mon propre blog ! Cela m’a fait sourire. Merci !